Le chant des oiseaux
- Cécile Charlton
- 30 mars 2021
- 2 min de lecture
Je porte des lunettes depuis l'âge de 11 ans, et au fil des années, les verres se sont épaissis; finis sont même les jours où je peux voir confortablement avec des lentilles. Peu importe! mon opticien s'ingénie à me trouver des montures convenables, et moi: j'apprends à écouter mon entourage. Cela semble petite chose mais notre société met tellement l'accent sur le visuel que parfois on oublie de tendre l'oreille, et au Sanctuaire des oiseaux migrateurs d'Upper Canada se serait dommage de ne pas plonger dans le bain sonore que nous offre les oiseaux.
J'y suis allée un beau dimanche ensoleillé en pleine période de migration des canards et des bernaches. Impossible de manquer le cancardement des oies, le nasaillement des canards et le pépiement des mésanges. J'aurais tant aimé identifier les autres chants car, si j'en ai reconnus quelques-uns, beaucoup m'ont échappé. Les sentiers cheminent dans une vaste forêt et il est difficile de voir ces oiseaux perchés dans les hautes branches (surtout pour une néophyte comme moi). Je me suis donc laissé bercer par leur chant. À l'heure où j'écris ce blogue, j'écoute en vidéo les oiseaux qui ont croisé mon chemin sans que je m'en rende compte : le geai bleu, le rouge-gorge, le cardinal, le carouge à épaulette... Ça m'a rappelé à quel point j'associe des gazouillis à mes étés : la grive des bois pour le Canada et la tourterelle pour la France.
Notons que j'y vois quand même assez bien pour voir la beauté du site! Les promenades sont bien tracées avec un chemin en bois qui traverse le marais pour pouvoir observer les oiseaux (lorsque j'y suis allée une partie était fermée aux fins de réparation). Après avoir fait le sentier des Érables et celui des Cèdres, je suis retournée vers le Centre d'interprétation, j'ai continué la route qui mène à un joli jardin du Souvenir, traverse un bras du fleuve Saint-Laurent et prend fin sur l'île Morrison, qui sert de terrain de camping pendant l'été. L'île a une belle plage, et j'ai pu y pique-niquer en regardant le vol en V des bernaches et les oies qui se reposaient sur le fleuve: c'était idyllique en cette journée printanière où le site n'était pas encore ouvert aux campeurs.
Un mot sur les sentiers:
Ils ne sont pas faciles à trouver pour qui ne s'y connais pas! Deux fois, j'ai continué trop loin et je me suis retrouvée devant la barrière de l'île Morrison. On peut se promener dans les champs le long de la berge, mais plus agréable encore sont les sentiers qui se trouvent derrière le Centre d'interprétation et l'aire de pique-nique du grand parking. Une fois qu'on voit le premier pont, il est facile de se repérer avec des cartes le long du chemin.

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